A l’ère de la dance ladygaguesque, de la folk développement durable et des artistes assistés par ordinateur, la musique de Tom Fire tient du petit miracle. Des balades électro dub cinématographiques côtoient ainsi des titres chantés percutants, ciselés à la perfection pour des personnalités aussi variées que le rappeur français Mc Solaar, l’excentrique ougando-suédoise Jaqee ou encore le jeune et turbulent jamaïcain Matthew McAnuff.
Un premier album singulièrement entêtant, tropical, urbain et résolument actuel.
Pianiste de conservatoire défroqué, contrebassiste chic, sorcier du Micromoog, producteur prolixe pour autrui, discret mais recherché, Tom Fire sait en effet composer, jouer et produire, comme au temps jadis. Dans sa cachette studio du Père Lachaise, seul ou en bonne compagnie, il imagine une musique qui fait voyager entre Kingston et Ménilmontant, mais en mieux, sans avoir à payer le billet : du dub joué à la bonne vitesse, de la pop sans « u », des berceuses vicieuses, des riddims intimes, et aussi un peu d’électro, « pour pécho ». Un pot-nourri de styles et d’idées qui n’oublie jamais sa propre couleur : celle du feu. Ca tombe bien d’ailleurs, il s’appelle Tom Fire. Sous son vrai nom Camille Ballon, il a accompagné, arrangé ou réalisé pour R.Wan, La Caravane Passe, UHT, No One is Innocent, Linval Thompson, Yael Naim, Lazarperry, Winston McAnuff, Mc Solaar, et beaucoup d’autres…
Signant aujourd’hui ses productions sous son nom d’artiste, il nous offre avec ce premier disque un prodigieux mélange de dub, d’électro, de reggae et de pop. Les mélodies de Tom Fire nous entrainent dans un groove habile, invitant à la danse et à l’évasion. Ses collaborations avec MC Solaar, Matthew McAnuff, Jaqee, Derajah et Flavia Coelho confirment son art de rassembler les genres dans un melting-pot coloré, aux accents à la fois brésiliens, jamaïcains ou hip-hop.
Celui qu’on surnommait parfois « l’homme machine » pour sa capacité à passer d’un instrument à un autre, démontre avec ce premier opus son talent d’homme orchestre et de compositeur. Créant un monde qui n’appartient qu’à lui, il intègre les participations amicales des chanteurs (ses) comme celles de personnages dans un tableau.
